Pochette d’album de Richard Abel

Résumé du projet :

Réalisation du design graphique de la pochette et du livret de l’album Hommage aux plus grands artistes de tous les temps du pianiste Richard Abel

Les enjeux :

Richard Abel compte bientôt 50 ans de carrière et plus de 25 albums. Récipiendaire de nombreux Félix et d’une reconnaissance unanime par ses pairs, il est sans contredit un musicien instrumental incontournable au Québec et dans le monde. Pourtant, parce que la musique instrumentale a peut-être moins la cote de nos jours, Richard Abel est parfois qualifié de « quétaine » par les gens qui ne connaissent sa musique que par les souvenirs datant des années 80 qu’ils en ont.

Les solutions :

Il était crucial de rafraichir cette image qui lui collait injustement à la peau. Oui, le public de Richard Abel est un peu vieillissant, mais cette tendance s’inverse. De plus, être âgé ne signifie pas avoir des goûts démodés ! Il fallait appréhender le problème en mettant de côté tout préjugé. Ce n’est certainement pas en créant une pochette « quétaine » qu’il fallait interpeller son public, aussi âgé soit-il.

J’ai misé sur la sobriété. Le titre (très, très long) monopolisait déjà une bonne partie des 120 cm2 de la pochette. J’ai alors proposé à Richard Abel d’oser une chose qu’il n’avait jamais fait auparavant sur ses autres pochettes : ne surtout pas l’assoir au piano et miser sur son sourire. Point !

Soucieux de développer encore plus ses ventes à l’internationale, il fallait absolument le démarquer des centaines de pochettes toutes similaires des autres pianistes de son marcher; d’autant plus que sur les plateformes de téléchargement, cette illustration fait à peine 5 cm2 !

Richard Abel est l’unique chef d’orchestre de sa carrière. Il était impératif pour lui de présenter les noms des artistes à qui il rend hommage en musique directement sur le devant de l’album. Il m’a été impossible de convaincre le maestro que ça risquait de surcharger l’image. Heureusement, les contraintes, c’est souvent ce qui m’inspire. Cette surabondance de texte est devenue l’outil pour éviter le cliché du pianiste tout souri assis à son piano. Les mots, disposés en colonnes, détournent l’apparence des touches du clavier que j’ai volontairement cadré de façon peu orthodoxe pour en faire une forme plus abstraite et géométrique. Faire découvrir les notes après un second regard, rééquilibrer la composition par un jeu visuel moderne, mais classique, miser sur le regard chaleureux de l’artiste, c’était la bonne recette, je crois.

La maison de disque et les distributeurs n’ont pas manqué d’éloges à mon égard en tout cas et j’étais assez fier du résultat en voyant cette pochette tous les jours à la télé durant tout l’été 2019 !

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